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Rapports scientifiques volume 13, Numéro d'article : 10867 (2023) Citer cet article
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Depuis sa mise en œuvre clinique, la chirurgie microvasculaire dépend de l’amélioration continue des outils de grossissement. L'un des développements les plus récents est un système numérique tridimensionnel (3D) haute définition (exoscope), qui offre une alternative aux microscopes opératoires de pointe. Cette étude visait à évaluer les avantages et les inconvénients de cette technologie et à la comparer à son prédécesseur. L’étude a porté sur 14 chirurgiens ayant différents niveaux d’expérience, dont aucun n’avait utilisé auparavant un système optique 3D. Six de ces chirurgiens ont réalisé cinq anastomoses artérielles et cinq veineuses sur le modèle de cuisse de poulet avec le système guidé par exoscope VITOM 3D et le microscope opératoire Pentero. Ces anastomoses ont ensuite été évaluées pour leur qualité et leur durée. Les participants et les huit autres chirurgiens, qui avaient utilisé le système de caméra numérique 3D pour des exercices de formation microchirurgicale et des sutures vasculaires, ont répondu à un questionnaire. La durée de l'anastomose et le nombre de complications étaient inférieurs avec le microscope conventionnel. Les participants ont évalué la qualité d'image avec le microscope conventionnel comme étant meilleure, tandis que le champ de vision et l'ergonomie étaient favorables avec le système de caméra numérique 3D. Les exoscopes sont des optiques adaptées à la réalisation de procédures microvasculaires simples et sont supérieures aux microscopes classiques sur le plan ergonomique. Jusqu’à présent, ils sont inférieurs aux microscopes classiques en termes de qualité d’image et d’imagerie 3D.
La microchirurgie, en particulier la chirurgie microvasculaire, a été mise en œuvre dans un large éventail de disciplines chirurgicales. La condition préalable à son application est toujours l’amélioration et la diversification des matériaux et instruments nécessaires. Concrètement, le développement d’outils de grossissement adaptés est nécessaire pour opérer avec précision sur de petites structures. Les premiers documents sur la découverte et la compréhension du grossissement remontent à des siècles avant Jésus-Christ et sont liés à des noms tels qu'Archimède, Ptolémée ou Sénèque, décrivant les phénomènes de verre brûlant, de grossissement ou de réfraction de l'eau1. Avec des connaissances et des techniques croissantes équipement sur des milliers d'années, les microscopes composés ont été construits pour la première fois par les fabricants de lunettes hollandais Jansen et Lippershey vers 1590 et peu de temps après, ils ont été complétés par l'ajout d'une troisième lentille1,2,3,4. Ce soi-disant Microscopium a été amélioré par Hooke et Campani au XVIIe siècle. et, entre autres choses, était utilisé pour l'examen des plaies et des cicatrices1,2,5,6,7. Avec le désir et le besoin d'amélioration technique et de réduction de la taille de ces instruments encombrants, d'autres innovations ont été apportées au cours des siècles suivants. Les principaux acteurs du développement d'un microscope moderne furent Zeiss, Abbe et Leitz. L'affiliation étroite entre les sciences techniques et physiques, ainsi que les compétences de fabrication, ont conduit à la conception et au développement de microscopes modernes à la fin du XIXe siècle, fabriqués dans ce que l'on appelle Carl Zeiss Werke à Oberkochen, en Allemagne8,9. La première application enregistrée de un microscope monoculaire pour les procédures chirurgicales chez l'homme a été réalisé par le spécialiste des oreilles, du nez et de la gorge Nylén en 1921, qui a été modifié peu de temps après par son chef de département Holmgren en y attachant un microscope binoculaire Zeiss1,10,11 D'autres disciplines, comme l'ophtalmologie et la chirurgie plastique et reconstructive, ont suivi et adopté le microscope opératoire. Depuis lors, d'autres ajustements et modifications ont été apportés, améliorant le grossissement et facilitant l'utilisation de ces microscopes. Cette volonté d’encore plus de raffinement se poursuit jusqu’à nos jours. Plus précisément, les développements dans le domaine du traitement numérique des images offrent des possibilités d'application inimaginables dans le domaine de la microchirurgie.
Un développement plus récent est un système de caméra tridimensionnelle (3D) qui a été adopté dans de nombreux aspects de la vie quotidienne et professionnelle. Ce système 3D à guidage visuel haute définition dispose de caméras situées à l’extérieur du corps, à une distance de 25 à 75 cm du site chirurgical. Comparé à un microscope chirurgical moderne, ce système de caméra numérique 3D se caractérise par un appareil plus petit et plus pratique et permet de travailler de manière ergonomique à l'aide de lunettes 3D.